Il n’y a pas longtemps, je me suis blessé lors d’un entrainement de BMX race. Après une chute, direction l’hôpital en ambulance pour un bilan qui n’est pas fameux : au minimum 3 mois sans BMX, VTT, ski, etc. Ma plus grande crainte pendant mes nombreuses années de pratiques sportives n’a pas été la blessure, mais la mise en pause de mon activité sportive. Je passais de 3 entrainements par semaine plus mon activité sportive du week-end (courses ou entrainement de BMX, ski, VTT, etc.) à plus rien. L’angoisse !
Par chance, je n’avais qu’un membre supérieur (le bras et l’épaule) qui était touché. Très rapidement, j’ai pu commencer la physiothérapie. Mais bien sûr, cela ne suffisait pas à combler mon manque. J’ai alors mis en place les actions suivantes en accord avec mon médecin et mon physiothérapeute. Ils m’ont donné des recommandations pour adapter mon activité sportive à ma blessure :
1. Marcher : comme je l’ai dit, je me suis cassé un membre supérieur de mon corps. Dès lors, impossible de remonter sur mon vélo. Cependant, mes jambes fonctionnaient très bien. Je n’avais pas le droit de courir à cause des secousses et du mouvement de l’épaule. J’ai donc décidé de marcher. Pendant toute ma convalescence, je n’ai pas pris les transports en commun pour me rendre à mes rendez-vous, aller sur mon lieu de travail, etc. Parfois, cela représentait plus d’une dizaine de kms par jour.
2. Écouter son corps : j’ai été très attentif aux signaux que mon corps m’envoyait. En cas de douleur, je n’ai pas forcé et j’ai pris le temps nécessaire pour guérir.
3. Renforcer d’autres muscles : j’ai profité de cette période pour travailler sur d’autres groupes musculaires qui ne sont pas affectés par ma blessure. Cela m’a aidé à maintenir ma condition physique générale.
4. Pratiquer des exercices de réhabilitation : j’ai effectué une rééducation sérieuse en effectuant les exercices recommandés par mon physiothérapeute pour favoriser ma guérison. Je l’ai vu comme une préparation physique pour une compétition sportive. Je me suis fixé des objectifs et cela a entrainé un côté gratifiant à l’exercice.
5. Rester motivé : j’ai gardé une attitude positive. Cela m’a aidé à rester motivé et à ne pas perdre de vue mes ambitions sportives. Je sais que la blessure fait partie du « jeu » dans ma pratique sportive. Cela n’était pas la première.
6. Faire du sport de manière différenciée : je m’explique, étant fan de vélo, j’étais terrorisé à l’idée de ne pas pouvoir rouler. Cependant, je me suis rabattu sur le hometrainer. Avec l’accord de mon médecin 2 semaines après mon accident, je suis remonté sur un « vélo » et j’ai roulé sur Zwift. Quel bonheur… même au début sur un bras.
7. Se reposer suffisamment : le repos est crucial pour la guérison. Je me suis assuré de donner à mon corps le temps dont il a besoin pour se rétablir.
Malheureusement, la blessure fait partie d’une activité sportive assidue, et spécialement dans les sports à risque. Lorsque cela arrive, on peut être dépité, déçu (spécialement quand on a des échéances sportives qui tombent à l’eau), mais il ne faut pas tout abandonner et se convaincre qu’on reviendra plus fort. Cela doit être une expérience à part entière pour enrichir son activité de sportif.