Quels skis prendre pour faire de la randonnée? Voici un sujet sans fin pour des spécialistes. Chacun a son avis, ses désirs, ses marques, etc. Néanmoins, il est possible de faire un choix selon la pratique que nous souhaitons privilégier: ballade, freerando ou encore compétition. La première chose qui va surprendre un néophyte est la légèreté des skis par rapport aux skis alpins. Un autre point qui est important dans le choix du matériel est la fixation. Il en existe deux sortes: à plaque ou à insert.

La randonnée dans sa forme la plus traditionnelle
Vous ambitionnez de partir randonner sur les plus aux sommets de votre région. Vous ne visez pas une performance mais de vous faire plaisir tant à la montée qu’à la descente. Il vous faut privilégier un ski entre 80 et 90 mm au patin, un rayon d’environ 18 mètre pour avoir une bonne accroche à la descente et dans les dévers et un rocker pour flotter dans la poudreuse. Il ne doit pas dépasser votre taille (voir idéalement 5 cms de moins) pour faciliter les conversions.
Pour les fixations, vous devez favoriser les inserts – cela nécessitera une paire de chaussure adaptée (quasiment toutes les chaussures de randonnée en possèdent maintenant) – cela permettra d’alléger le matériel et vous pourrez ainsi dépasser facilement les 1’000 mètres de dénivelé dans la journée.
Votre matériel (ski et fixations) ne doit pas peser plus de 3kg,

La freerando: tout pour la descente
La freerando est un terme qui est apparu il n’y a pas longtemps: l’objectif est de ne faire aucun compromis sur le plaisir et la performance à la descente. Vous aimez également effectuer quelques sauts de barres, etc. Le ski de type freerando est celui qu’il vous faut. Attention: passer les 1’000 mètres de dénivelé demandera une bonne caisse. Le ski freerando fera plus de 95 cm au patin et sera typé freeride (le ski mesure votre taille jusqu’au 10 cm de plus). Il s’agit souvent d’un modèle allégé équipé d’une fixation à inserts costaude ou voir à plaque. Depuis deux ans, des nouvelles fixations – la Shift – sont apparues sur le marché. Elles allient l’efficacité à la montée d’une fixation à inserts et le niveau de performance en descente d’une fixation alpine de freeride, un vrai bonheur.

Le ski touring ou le collant pipette
Nous sommes dans l’environnement de la compétition où chaque gramme compte. Si vous ambitionnez de participer à une course d’alpinisme c’est la paire qu’il vous faut! Il est important de relever que la descente ne sera pas le meilleur moment de la journée. Vos skis sont des allumettes (75 mm au maximum au patin et ils font 10 cm de moins que votre taille) avec une fixation minimaliste (les stoppeurs sont inexistants).
Le ski de randonnée est un magnifique sport, mais la partie matériel est très importante et il faut faire les bons choix. Si vous ambitionnez de faire de saut avec des skis touring il y a fort à parier que ces derniers risquent de se briser rapidement. A l’inverse si vous partez avec des skis trop lourds pour des courses avec beaucoup de dénivelé vous allez rapidement haïr la personne qui vous a vendu vos skis. Personnellement, je suis équipé d’une bonne paire de skis modernes de randonnée qui m’ont permis tant de faire des courses que d’envoyer dans les descentes. C’est souvent le meilleur compromis. Lorsque vous achetez des skis de rando, n’oubliez pas de prendre également des couteaux (cf. image ci-dessous) pour évoluer sur la glace à la montée ainsi que des peaux de phoque adaptées à votre programme. Là aussi, le sujet est sans fin et un prochain article y sera probablement consacré.

Enfin, n’oubliez pas que, quel que soit votre approche, le ski de randonnée se pratique en montagne dans des espaces sauvages non sécurisés. Emportez toujours vos DVA – Pelle – Sonde.